Au cœur de la Franche-Comté, à
Ornans, se situe un musée dédié à Gustave Courbet (Ornans 1819 – Tour-de-Peilz
1877).
Remarqué lors d'un Salon en 1849
où il expose quelques unes de ses œuvres dont Une
après-midi à Ornans, Courbet se fait une place dans le monde de
l'art. Pionnier du courant réaliste, il puise son inspiration dans les
paysages, mais aussi les scènes de la vie domestique que lui procurent Ornans
et ses alentours. Ainsi par le biais de ses œuvres, exposées ici et là en
France, sa petite ville natale connaît une renommée nationale.
Malgré son attachement à sa
région, Courbet se voit cependant contraint de la quitter. Fervent défenseur de
ses opinions politiques, ces dernières le mènent à sa déroute lors de la
Commune de Paris. En 1871, accusé à tort d'avoir détruit la Colonne Vendôme, le
peintre est emprisonné et condamné à en payer la reconstruction. Après la
saisie de ses biens par le gouvernement, il s'exile en 1873 à la Tour-de-Peilz,
en Suisse, où il restera jusqu'à la fin de sa vie.
De par sa muséographie, le musée
Courbet met en lumière les œuvres du peintre et retrace avec fidélité la vie de
l'artiste sans taire sa période d'exil – expérience frontalière qui aura un
impact sur sa peinture. Ses tableaux, imprégnés d'un fort ancrage régional,
font la fierté du patrimoine franc-comtois.
Lonie Baverel
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