La ville de
Sainte-Marie-aux-Mines se situe dans le Val d’Argent, une vallée vosgienne qui
s’étend sur près de 23 kilomètres de long. Aujourd’hui, la renommée de ce lieu
est principalement liée à son activité minière intense, s’étendant sur près de 10
siècles, jusque dans les années 1940. Ses ressources minérales furent
nombreuses : argent, plomb, cobalt, arsenic… On connaît également le Val
d’Argent pour l’essor de son industrie cotonnière dès 1740 et pour sa diversité
paysagère sans pareil.
En revanche, il existe
une partie de son histoire que nous connaissons moins. En effet, le Val
d’Argent occupa une position politiquement stratégique en Alsace centrale dès
le 14ème siècle. Tout commença en 1399, lorsque les seigneurs
locaux, sire Ribeaupierre (germanophone protestant) et le duc de Lorraine
(francophone catholique), se partagèrent la vallée en deux. Ils fixèrent alors
les limites de leurs seigneuries le long de la Lièpvrette, la rivière locale,
qui traverse le village de Sainte-Marie-aux-Mines. Le premier seigneur s’empara
les terres situées sur la rive droite et le second de celles sur la rive gauche.
La commune est ainsi littéralement séparée en deux. Du côté germanique, elle
porte le nom de Sainte-Marie Alsace. Du côté francophone, elle se nomme
Sainte-Marie Lorraine. Pour traverser la rivière, il fallait obligatoirement
emprunter un des quelques ponts équipés de bornes frontières.
La rivière joua ainsi
le rôle de frontière naturelle depuis l’époque médiévale jusqu’à la Révolution
Française. Cependant, ce n’est qu’à partir du 16ème siècle que les
contrastes s’accentuent de part et d’autre de la Lièpvrette. Pour découvrir la
richesse historique de cette vallée, rendez-vous sur le siteInternet du Val d’argent.
Vous pourrez y télécharger gratuitement des brochures et découvrir d’autres
sites tels que ceux des patrimoines miniers et textiles de la région.
Amandine
Laville
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