jeudi 27 mars 2014

BALE : la nuit des musées; les secrets d'un événement à succès

Bâle était « the place to be » le vendredi 17 janvier : centre-ville, commerce et places se sont animées au rythme de la culture. Après avoir obtenu un billet gratuit pour le moins de 25 ans, j’utilisais la navette spécialement mise en place à Saint-Louis (Fr), pour me rendre à la Nuit des Musées de Bâle. Accompagnée de deux amies, que j’ai pu vivre un périple à travers 8 institutions culturelles en une seule nuit: 6 musées (Spielzeug Welten Museum, Historisches Museum, Antikenmuseum, Kunstmuseum, Museum der Kulturen, Natürhistorisches Museum), la cathédrale (Basler Münster) et les archives cantonales (Staatsarchiv).
Tout au long de cette soirée, je découvrais un univers culturel dynamique, dans une ambiance chaleureuse et festive. Une foule plutôt familiale et jeune avait pris possession du cœur de la ville. Des animations de qualité et particulièrement attractives étaient proposées : maquillage, déguisement et shooting photo en Marylin Monroe au musée du jouet, combat de chevaliers sur Wii et troubadours au musée historique, ou encore concert d’un chœur d’homme au musée des Antiquités. Toutes ces activités illustraient les expositions temporaires des musées : Private Marylin au musée du jouet, Echte Burger – falsche Ritter ? au musée historique et enfin Wann ist man ein Mann ? au musée des Antiquités, pour ne citer qu’eux.
Dans une ambiance « after work » animée de sons et lumières, il semblerait que toute la ville se soit donné RDV dans les musées, autour d’un verre, d’un artiste ou d’une exposition. Au vu du succès de cet évènement, j’ai ainsi pris pleinement conscience du dynamisme culturel de la ville de Bâle, où le musée n’est pas seulement un témoin du passé, mais prend une dimension sociale dans le sens où il permet la rencontre et le divertissement. D’ailleurs, tout se résume au slogan de la ville de Bâle : « Culture unlimitted ». 
Deborah SCHMITT
 

lundi 24 mars 2014

Jeu vidéo : l’expo

Le monde des musées et les jeux vidéos, deux monde à priori si distant et pourtant ! La Cité des Sciences propose pour la deuxième fois en France une grande exposition temporaire sur le sujet, la première, MuseoGames, fut réalisée par l’association MO5 au CNAM de juin 2010 à mars 2011. Cette présentation met à disposition non seulement des bornes d’Arcades et différents jeux mais elle permet également au visiteur de découvrir l’univers du jeu-vidéo, ses attentes, son évolution et ses principaux acteurs. Au fil de l’exposition le visiteur découvre les portraits vidéo de personnalités du monde du jeu comme Marcus (journaliste, animateur, testeur et écrivain français), ou bien d’anonymes, qui partagent leurs expériences et leur vécu. La dimension sociétale n’est pas oubliée, l’exposition laisse la parole à des sociologues, des psychologues qui nous éclairent sur des points précis tels que la violence, l’addiction, l'éducation,... Pour les visiteurs les plus férus l'exposition présente les métiers liés à la conception d’un jeu (qualifications, ateliers,…).
Pour la première fois, en France, il est possible d’accéder à une présentation exhaustive de cet « objet culturel » qui se développe depuis prêt de 40ans et qui touche aujourd’hui une part importante de la planète avec un fort impact sur l’économie mondiale (53milliards de chiffre d’affaire annuel). L’exposition est accessible même aux non-initiés comme les parents-accompagnateurs qui pourront se laisser aller à découvrir la passion de leurs petits garnements ! 

Jean-Sébastien DEBORD

dimanche 23 mars 2014

Cité des sciences : quand la culture est jeu (vidéo)…



La Cité des Sciences et de l’Industrie propose jusqu’au 24 août 2014 une exposition dédiée à une « Nouvelle ère culturelle » : le monde du jeu vidéo.

Dès l’entrée de l’espace dédié, le visiteur est happé par un monde électronique, électrique. Les formes sont géométriques, à l’image du célèbre jeux de la marque Tétris, des personnages en pixels, des néons blancs rappelant les circuits électroniques de nos chers ordinateurs. La première impression est excitante, la curiosité est attisée et très vite, le visiteur veut tout voir.


Sans véritable parcours, les espaces sont regroupés en fonction des thèmes abordés : l’histoire de ce nouvel objet culturel en plein essor, la fabrique du jeu vidéo et le rapport entre la société et le jeu. Des jeux et autres expériences « vidéoludiques » viennent compléter l’approche scientifique… pour la plus grande joie des visiteurs ravis de pouvoir se divertir. L’exposition est faite par des passionnés du genre mais ouverte à tous. Elle permet de mieux comprendre les pratiques passées, de se rappeler l’origine du jeu vidéo, et de se rendre compte que d’une simple application de ping-pong, le monde du jeu vidéo s’est transformé en une véritable industrie mondiale, une pratique culturelle nouvelle bien particulière.

Seul bémol : le temps d’attente pour pouvoir jouer est long !

 Caroline MOSER

samedi 22 mars 2014

SAINT-PETERSBOURG : 70 gardiens moustachus au musée de L’Ermitage.




Catherine II, Tsarine éclairée, amie des artistes et autres lumières du XVIIIème siècle, fût une grande collectionneuse d’œuvres. Elle crée, à partir de ses collections le musée de l’Ermitage, il est aujourd’hui le plus important de Russie mais aussi le plus grand du monde par le nombre d’œuvres exposées. Il réunit les maitres de la peinture et de la sculpture occidentale sans oublier les collections de la préhistoire et de l’antiquité.

La tsarine, inquiète de la conservation des œuvres d’art face aux rongeurs, pris une initiative dont elle n’aurait sans doute pu deviner la durée de mise en application. Elle imposa la présence de chats au palais lors de la création du musée en 1764. L’institution emploie encore 70 félins fichés dont les compétences de gardiens sont attestées. Cachés dans sous-sols et greniers, les fameux matous sont devenus le symbole des lieux au-delà de leur rôle de chasseur plus vraiment valable. Le musée célèbre d’ailleurs « la journée des chats de l’Ermitage ». Entre architecture, et œuvres d’art le chat est devenu l’un des patrimoines des lieux.

Pourquoi ne pas leur confier le gardiennage des salles? Ils savent occuper une chaise, ont un odorat infaillible, franchement le chat gardien de musée aurait bien pu changer le cours de l’histoire des grandes œuvres agressées ou volées. Quel aurait été le destin de La Joconde alors ?

Justine ROBARDEY
Rome, forum de Trajan

vendredi 21 mars 2014

WESSERLING (68) Ecomusée du textile : la crise, le budget et la culture...



L’appropriation du patrimoine local.
De nos jours le secteur culturel est pris en étau par les restrictions budgétaires multiples au premier rang desquelles celles du Ministère de la Culture. Les baisses laisseraient à penser que la secteur devient d’un intérêt second. Le Parc de Wesserling est aujourd'hui menacé par la réduction sensible des subventions octroyée par le Conseil Général du Haut-Rhin. Une pétition de soutien a été mise en place pour en demander la réévaluation. L’appropriation du site est un moyen de montrer qu’il a vocation à exister, qu’il est ancré dans son territoire.

Un danger : la fermeture.
Trop souvent les institutions locales sont touchées par des restrictions qui menacent leur survie. Quelle conscience y a-t-il des risques engendrés pour la valorisation territoriale, la culture muséale ? Toutes les organisations patrimoniales sont concernées mais si les grandes institutions du secteur réussissent à résoudre les manques créés, cela est plus complexe pour les musées locaux. Quels sont les risques que la fermeture de lieux culturels dynamiques et valorisants font courir à un territoire ? En tant que futurs professionnels, ces questionnements sont au cœur de nos préoccupations : ils nous font connaître les enjeux avec lesquels nous devrons savoir composer, en stage ou en poste.

Charlène BERNARD