Avec ses 7000 objets exposés, le Deutsches Historisches Museum de Berlin, ou Musée Historique Allemand, présente des collections
très riches et diversifiées mises en valeur par une muséographie de qualité.
Ce musée d’histoire nationale n’a
pourtant pas toujours été apprécié à sa juste valeur. A sa création en 1990, au
moment de la réunification, l’idée d’une fusion des musées de la République Fédérale et de celui de la République Démocratique, pour former un
établissement unique dédié à la mémoire allemande, a soulevé de nombreux débats. La complexité de la reconstruction d’une histoire et mémoire commune a ce moment délicat
à fait ressurgir la crainte
du nationalisme et de l’histoire sombre de la Seconde Guerre Mondiale. Les polémiques
publiques ont mis en question la légitimité de ce musée.
Cependant aujourd’hui l’institution, comme il n’en existe pas d’équivalente en France, a réussi à véritablement a trouver toute sa place dans le patrimoine
berlinois et allemand. Elle propose un
regard nouveau avec un parcours qui traite de manière égale tous les pans de l’histoire
germanique. La salle particulièrement dédiée à la vie d’après 1945 et la
séparation entre la RFA et la RDA est intéressante du
point de vue muséologique. Le discours sur la vie des deux Allemagne se veut neutre. L’exposition présente
ainsi des objets significatifs de même type
pour chaque partie, tels que la Trabant de 1962 voiture populaire de l’Est confrontée à la Wolkswagen Coccinelle modèle 1951 pour l’Ouest. Elle met en parallèle des ensembles vestimentaires, d’ameublement ou d'objets du quotidien
afin de permettre comparaisons et rapprochements.
Cette recherche d’objectivité pour une histoire difficile est une contribution dépassionnée remarquable par son processus de constitution, même si elle n'apaise pas toutes les tension et qu'elle doit encore évoluer.
Alizée Nivert
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