lundi 4 janvier 2016

Musée d’Unterlinden : une politique scientifique transfrontalière



Le musée Unterlinden de Colmar a la chance d’être sur un territoire aux confins de trois cultures nationales. L’Alsace est une région particulière, qui a connu au cours des siècles les influences des différents empires qui se sont succédés. Cela lui confère donc une histoire et un passé particulier aujourd’hui source de richesse. La place stratégique de ce musée lui permet d’appréhender et d’interpréter les œuvres en tenant compte des spécificités de cette double culture.
Depuis longtemps le musée axé son projet scientifique et culturel sur l’histoire commune avec la France et l’Allemagne. On peut citer deux expositions qui témoignent de cette volonté de partage et de compréhension dans un contexte global.
L’exposition « Grünewald et le retable d’Issenheim. Regards sur un chef-d’œuvre » s’est tenue du 8 décembre 2007 au 2 mars 2008 à Colmar mais également à la Staatliche Kunsthalle de Karlsruhe. Les deux musées se sont associés dans un projet transfrontalier autour de ce chef d’œuvre majeur de l’art occidental. Les visiteurs ont ainsi pu admirer les études préparatoires et esquisses de la peinture mais aussi découvrir des liens avec d’autres artistes plus méconnus du grand public (Urs Graf, Hans Burgkmair, Jörg Breu, Israhel van Meckenem…).
Une autre exposition, qui s’est déroulée en 2011, intitulée « L'Alsace pittoresque : l'invention d'un paysage » à été l’occasion de proposer une croisée des regards sur l’émergence du pittoresque et la représentation de cette région frontalière dans l’histoire. Le public a pu apprécier différentes œuvres (photographies, peintures..) permettant une meilleure compréhension de ce territoire et de ses spécificités.
La mise en place de ces expositions illustre bien la politique transfrontalière volontariste de ce grand musée. 
Laura ADAM

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