mardi 15 avril 2014

ROME : Saint-Ignace et la gloire profane



Au cœur de Rome, cette église a ouvert dans mon cœur des fenêtres que je croyais fermées. Pratiquante religieuse pendant l’enfance, mais peu fervente, j’ai toujours été sensible à l’architecture et à l’art religieux. J’aime visiter les lieux des cultes et j’arrive toujours à faire des comparaisons entre les styles  roumains et ceux de l’ouest de l’Europe. En Roumanie, l’intérieur des églises orthodoxes est recouvert de fresques qui débordent parfois sur les murs extérieurs. Profondément impressionnée à Saint Ignace ce n’est pas tant l’ampleur du trompe l’œil bien connu qui m’a surprise mais le recours à des allégories profanes ; celles de l’Europe, de l’Afrique, de l’Amérique et de l’Asie. Des symboles « païens », en somme, qui font l’éloge d’une personnalité religieuse dans un lieu de culte. Dans les églises roumaines ce sont seulement les personnages bibliques qui peuvent être peints ou, sur le mur du pronaos, des figures votives. Même le plus célèbre peintre roumain, Nicolae Grigorescu (1838 – 1907), qui a décoré l’église du célèbre monastère moldave d’Agapia, n’a pas osé briser complètement le carcan des traditions.  Il a ajouté de nouveaux thèmes bibliques, peint d’une manière nouvelle, réaliste, dynamique l’ensemble des figures mais il a respecté les coutumes.

Même si la plupart des églises roumaines ne sont pas aussi imposantes, j’ai gardé l’église Saint-Ignace-de-Loyola dans mon cœur grâce aux sentiments qu’elle a provoqués en moi.

Elena TILICA

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