samedi 3 mai 2014

L’art contemporain objet / victime du questionnement abrupt



« Aquoi sert le FRAC Bourgogne ? » c’est ainsi qu’était intitulée la chronique du magazine bourguignon Le miroir du 21 janvier 2014. Si la question est abrupte, elle ne saurait être toujours évitée. Mais, qui la poserait telle quelle à un musée ? Comme eux, les Fonds Régionaux d’Art Contemporain enrichissent et exposent leurs collections. Ils sont cependant confrontés à de nombreuses idées reçues : trop d’œuvres, d’artistes sans importance, et qui ne sont pas exposés, etc. De plus, l’art de notre temps est souvent estimé sous l’angle de sa valeur financière et des potentielles plus-values afférentes. Certains contradicteurs radicaux de l’institution appellent donc à vendre les œuvres. Heureusement celles-ci sont inaliénables car qui peut se targuer d’estimer leur future valeur culturelle et leur réception dans l’avenir ? Le mépris qu’inspirait l’impressionnisme aux acteurs artistiques de son temps devrait nous servir de leçon : qui aurait pu croire à l’époque qu’un musée serait consacré à Monet et que le très large public vouerait une grande admiration à cette peinture ? L’art contemporain est en devenir, toute la difficulté est donc de préserver un patrimoine qui n’est pas encore légitime. Les réactions suscitées par 30ème anniversaire des FRAC  à été l’objet d’une remise en question pour tenter une meilleure adaptation entre missions d’acquisition et ouverture aux publics. Dans le même ordre d’idée le Ministèrede Culture proposait récemment de nouvelles pistes pour la valorisation des collections publiques contemporaines.
Dorine CARTONNET

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